Quelques conseils pour une génération en quête de sens et de repères

L’une de mes activités principales consiste à réfléchir, explorer mes pensées et les exprimer sous forme de blog. J’ai commencé cet exercice en 2017, mais l’ayant pratiqué de manière intermittente, certains lecteurs, qui apprécient mes écrits directs, humbles et sincères, ont parfois ressenti mon absence. Mais je ne vous ai pas quittés : je suis toujours là, prêt à partager respectueusement mes convictions les plus profondes. Aujourd’hui, je souhaite vous confier le sens que je donne à ma vie, en espérant vous inspirer à trouver le vôtre.

Cette réflexion trouve ses racines dans un constat simple : beaucoup de personnes se sentent perdues dans ce monde, et cela se reflète souvent sur l’Internet. Vivre sans boussole est sans doute une vie difficile, surtout sur le plan émotionnel. Sans repère clair, il devient plus compliqué de réguler ses émotions et, par conséquent, d’éviter l’anxiété, l’envie, la jalousie ou la peur — ces émotions intenses et parfois autodestructrices. Pour ma part, afin d’éviter de me perdre, je prends mes valeurs comme repère. Je choisis de les suivre, sans trop m’inquiéter de l’endroit où elles me mèneront. Convaincu que la vie n’est pas fondamentalement injuste, je crois qu’elles me guideront vers la bonne direction.

Cette conviction sur la place centrale de mes valeurs s’est renforcée un jour où je discutais avec une femme très sage. Je lui ai confié : « Tu sais, j’ai beaucoup de rêves et de projets, mais je ne suis pas certain d’avoir la force et la capacité nécessaires pour les réaliser. » Elle m’a répondu : « Marc, tu fais tout avec ton style et tes valeurs. Tu es déjà complet et tu n’as rien à changer. » Ce message fort m’a aidé à comprendre que mes valeurs et ma mission étaient plus importantes que tout. Ma vie a du sens quand mes pas suivent mes valeurs et mon cœur.

Parmi ces valeurs, l’une des plus fondamentales pour moi est l’impact positif. Cette idée est centrale, car il est facile aujourd’hui de se dire « positif », « bienveillant » ou « utile », mais beaucoup plus difficile de mesurer réellement l’effet de ses paroles, de ses choix ou de ses silences. Mon impact est-il bénéfique ou nuisible ? C’est une question essentielle qui guide mes décisions.

C’est aussi ce questionnement qui me pousse à me méfier de certaines orientations de vie. Dans les choix que nous faisons, il ne suffit pas de « gagner » ou de défendre son honneur. À quoi cela sert-il au final ? Vouloir toujours être le premier, accumuler des victoires ou préserver une image peut nous mener à l’égoïsme, puis au cynisme, voire à la manipulation. Le cynisme finit souvent par échouer, car il enferme dans un cercle vicieux d’émotions toxiques : amertume, méfiance, rancune, envie, et parfois même mépris de soi. Lorsqu’on s’habitue à douter systématiquement des intentions des autres et à voir le monde sous un prisme négatif, on finit par empoisonner non seulement ses relations, mais aussi son propre bien-être intérieur. Le cynisme ronge la capacité à se réjouir, à faire confiance et à agir avec authenticité — autant de piliers indispensables pour construire un véritable impact positif.

Cette importance d’avoir une boussole m’est revenue à l’esprit lors d’une conversation avec un homme de 75 ans. Je lui ai demandé quelles avaient été ses plus grandes difficultés au début de sa carrière. Il m’a confié : « C’était de trouver la bonne direction. Parfois, j’étais à un carrefour, indécis, incapable d’évaluer correctement les différentes options, peut-être même limité dans ma vision. » Il a ajouté que ces moments avaient été des occasions de développer sa sagesse et de s’inspirer de bons modèles pour savoir évaluer les chemins possibles. Quand je lui ai demandé de quoi il était le plus fier aujourd’hui, il m’a répondu : « De la construction de ma personnalité. » Il a précisé : « Même avec des modèles, personne ne peut choisir à notre place. Il m’est arrivé de refuser des opportunités à court terme parce qu’elles n’étaient pas compatibles avec la personnalité que je voulais avoir. J’ai fait de mon mieux pour garder cette boussole, guidée par mes valeurs, tout au long de ma carrière. »

Ces échanges, et mon propre cheminement, m’apprennent une chose : vivre dans un monde que nous ne comprenons pas toujours et qui souvent nous dépasse exige un ancrage solide. Pour moi, cet ancrage, c’est la fidélité à des valeurs que je crois profondément justes et la volonté d’agir pour un impact positif. C’est ce qui m’aide à rester debout face à l’anxiété, à la jalousie et à la peur. Je n’ai pas créé ce monde et je n’ai pas de preuve que quelqu’un l’ait créé, ni de certitude sur la « mentalité » qui le régit. Mais, au plus profond de moi, je ressens que la justice est une loi fondamentale. Je veux avancer en écoutant mon cœur, tout en gérant humblement mes propres vulnérabilités humaines, et choisir chaque jour de laisser derrière moi une trace qui ne détruit pas, mais qui élève. Avec ces valeurs, j’espère toujours garder ma conscience en paix et rester ancré et équilibré.

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