Welcome to Marc-Ansy Laguerre's blog

Etes-vous un homme libre?
Je me suis détaché de mes chaines aujourd’hui même et je suis devenu un homme libre. Apparemment je suis très en retard parce qu’Haiti est libre depuis 1804, mais je ne parle pas de cette liberté. Dans le temps moderne, la colonisation continue d’une manière psychologique. On est libre physiquement certes, mais spirituellement nous ne le sommes pas. Nos esprits sont infectés par des gens qui nous imposent des limitations dans le but de nous dominer et de nous exploiter. En quelques mots: “Nous avons l’esprit colonisé”.

Comment comprenez-vous cette expression?
J’ai entendu cette expression pour la première fois lors d’un débat de l’islamologue Tariq Ramadan qui l’a utilisée pour ridiculiser un ambassadeur d’Israël. On a l’esprit colonisé losrqu’on laisse d’autres personnes nous définir et décider de quoi on est capable. Par conséquent, on se laisse intimider; on attend leur approbation avant d’entreprendre toute chose. Ce qui est pire dans tout ça, ces colonisateurs ne vont jamais vous approuver. Ils feront toujours en sorte de vous garder esclave en vous faisant croire que vos capacités sont limitées. Si vous ne brisez pas ces chaînes, vous serez déséspéremment condamné à la soumission, qui souvent se confond avec l’humilité.

Quelles recommendations faites-vous?
Décolonisons notre esprit. Ce qui est déconcertant dans le cas d’Haiti, les colons actuels ne sont pas de l’étranger. Il existe aussi des colons “peyi”, qui connaissent mieux le terrain, et qui par conséquent sont plus efficace. Nous devons donc “Koupe tèt, boule kay”, mais pas comme Desssalines l’avait fait physiquement en 1804. Le faire de la même façon aujourd’hui serait de la barbarie extrêmement odieuse que je condamne sévèrement. “Koupe tèt boule kay” psychologiquement revient à briser les chaînes qui nous limitent en ignorant les “Rochambeau” qui veulent nous intimider parce qu’ils se croient plus riches, plus talentueux, plus beaux, plus éloquents, plus inteligents, ou plus raffinés que nous.